BVD – Foire aux questions

Comment obtenir le statut troupeau « indemne de BVD » ?

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Lorsqu’un troupeau remplira toutes les conditions légales pour obtenir le statut « indemne de BVD », l’ARSIA contactera l’éleveur par courrier pour l’en informer et lui expliquer les obligations légales et les modalités nécessaires au maintien de ce statut.

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Anticorps, antigènes, quelle est la différence?

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1. Les anticorps sont produits par le système immunitaire en réponse à une infection (ou à un vaccin). Ils servent à éliminer l’agent infectieux de l’organisme et sont détectables à vie.
Ils sont également transmis de la mère au veau via le colostrum. Les anticorps BVD transmis par le colostrum sont détectables dans le sang du veau jusqu’à l’âge de huit mois.

2. Les antigènes sont des morceaux de virus. On ne peut dès lors les détecter que lorsque le virus est présent dans l’organisme c’est-à-dire au moment de l’infection. C’est ce qu’on appelle une virémie transitoire.

Cependant, le virus de la BVD a pour particularité de pouvoir induire une infection permanente lorsqu’il infecte un foetus. En effet, un veau qui naîtra d’une vache infectée entre le 30ème et le 125ème jour de gestation peut être IPI (infecté persistant immunotolérant).

Un animal IPI sera donc toujours positif à un test de dépistage d’antigènes.

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Faut-il vacciner contre le BVD-V ?

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Pour limiter la circulation virale, il est indispensable d’empêcher l’apparition de nouveaux IPI. Dans ce sens, la vaccination du cheptel reproducteur peut être utile.

Cependant, la vaccination n’est efficace que si la pression d’infection n’est pas trop élevée, ce qui n’est jamais le cas en présence d’un IPI.

Il est donc vivement conseillé de s’assurer que son cheptel est sain avant de mettre en place un protocole vaccinal vis-à-vis du BVD-V. Quoi qu’il en soit, tout protocole de vaccination doit être discuté et, le cas échéant, mis en place en avec le vétérinaire d’exploitation.

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Comment utiliser une boucle à biopsie ?

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Pour chaque animal à identifier, vous recevrez une boucle électronique et une boucle à biopsie.
Celle-ci nécessite une pince à boucles spécifique (prix actuel : 25,00 € HTVA) qui peut aussi être utilisée pour poser les boucles électroniques (après mise en place du pointeau amovible et retrait du plastic de maintien de la partie femelle).
La boucle à biopsie se place de la même manière qu’une boucle conventionnelle.
Cependant, il ne faut pas oublier que lorsque vous posez une boucle à biopsie, non seulement vous identifiez votre veau mais en plus vous prélevez un échantillon. Il est donc primordial d’assurer une bonne contention du veau pour que le prélèvement s’effectue avec succès.
Il est aussi conseillé de poser la boucle à biopsie en premier, pour que le veau se débatte moins.
Après pose de la boucle, le tube à biopsie reste fixé à la pince. Pour savoir si le prélèvement s’est bien effectué, regardez l’intérieur du tube métallique du trocart : vous ne devez plus voir la croix rose en plastique. Si elle est toujours visible, c’est qu’aucun échantillon n’a été prélevé et il faut dès lors faire appel au vétérinaire pour qu’il fasse une prise de sang au veau.
Avant de décrocher le tube à biopsie de la pince, n’oubliez pas d’y sceller le tube de transport transparent correspondant qui se trouve sur le portoir à boucles. Celui-ci est fermé par un opercule car il contient un liquide permettant d’assurer une bonne conservation de la biopsie. Cet opercule ne doit donc en aucun cas être retiré sous peine de perdre ce précieux liquide !

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Que faire du prélèvement ?

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Selon l’arrêté royal, le préleveur bénéficie d’un délai de 7 jours après prélèvement pour envoyer l’échantillon (qui doit être conservé au sec et au frigo en attendant l’envoi).

Pour nous faire parvenir les biopsies, des enveloppes matelassées sont fournies avec la commande de boucles. Le nombre d’enveloppes prévu par exploitation est calculé pour permettre un envoi par semaine( attention : se limiter à 25 tubes à biopsie maximum par enveloppe pour éviter toute altération des tubes).

Si vous travaillez avec les notifications de naissance papier, n’hésitez pas à les glisser dans l’enveloppe avec les biopsies.

Par contre, les biopsies ne peuvent en aucun cas être envoyées dans des enveloppes non matelassées.
Les échantillons peuvent aussi nous être transmis via le vétérinaire d’exploitation ou déposés directement à l’un de nos sites.

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Puis-je vendre un animal positif en antigène ?

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Tout animal positif reçoit le statut IPI et est dès lors bloqué dans sanitel. Il ne peut donc quitter l’exploitation que pour aller à l’abattoir ou au clos d’équarrissage. Il ne peut ni être mis en pâture ni être vendu à l’engraissement ni passer par un marché.

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Puis-je vendre la mère d’un veau positif ?

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Lorsqu’un veau est positif, sa mère reçoit le statut « suspect d’être IPI » en attendant d’être testée par prise de sang. Ce statut engendre le blocage de l’animal dans sanitel.

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Qu’en est-il des autres pays européens ?

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La tendance européenne est à l’éradication du BVDV.

La Suisse est en plan de lutte depuis 2008 et en phase de surveillance des troupeaux depuis 2013 (arrêt du dépistage systématique à la naissance).

La lutte est obligatoire en Allemagne depuis 2011, au Grand-duché de Luxembourg depuis 2012 et en Irlande depuis 2013.

La France via les GDS (groupements de défense sanitaire) de chaque département propose des plans d’assainissement volontaires.

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Est-ce que je peux importer un bovin ?

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Les règles régissant l’importation de bovins dans notre pays sont toujours d’application.
Depuis le 1er janvier 2015, s’ajoute à ces règles une contrainte supplémentaire en matière de BVD : les mêmes garanties que celles offertes par les statuts « Non IPI après examen » ou « Non IPI par descendance » doivent pouvoir être apportés avant d’introduire le bovin dans un troupeau belge.

Si le pays d’origine possède un plan de lutte BVD officiel, ces garanties peuvent être apportées par des attestations émises par les autorités sanitaires du pays de provenance (exemples: l’Allemagne ou le Luxembourg). Dans les autres cas, le bovin à importer doit être dépisté pour la BVD avant d’intégrer un troupeau belge.

L’analyse BVD doit donc se faire dans le pays d’origine ou chez l’importateur selon les tests et types de prélèvements agréés par l’arrêté royal.

Et l’animal ne peut alors être introduit dans un cheptel de chez nous que s’il obtient un résultat négatif lui permettant de recevoir le statut « Non IPI après examen ».

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Quels vaccins sont à éviter dans les troupeaux indemnes ?

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Dans les troupeaux indemnes de BVD où le monitoring sérologique est d’application, les bovins âgés de 9 à 14 mois ne peuvent pas avoir reçu la moindre dose de vaccin contenant une valence BVD.

Or, les vaccins BVD peuvent être répartis en 2 catégories:

  • les vaccins destinés à éviter la naissance de veaux IPI (et donc à réserver aux femelles reproductrices)
  • les vaccins respiratoires avec valence BVD destinés à diminuer les signes cliniques d’un passage de BVD chez les jeunes bovins essentiellement.

Les vaccins de la première catégorie peuvent donc être utilisés sans soucis dans un troupeau indemne vu que réservés au cheptel adulte.
Par contre, les vaccins de la seconde catégorie ne peuvent plus être utilisés car ils interféreraient avec le monitoring sérologique.

Vaccination des femelles reproductrices pour prévenir la naissance de veaux IPI (BOVELA, BOVILIS BVD)
=> COMPATIBLE avec le maintien sérologique (pour autant que la vaccination des génisses avant la mise à la reproduction soit planifiée en adéquation avec la réalisation du maintien).
Vaccination des veaux avec vaccin respiratoire contenant une valence BVD (BOVALTO RESPI4, RISPOVAL 3)
=> INCOMPATIBLE avec le maintien sérologique

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