Échos de l’Assemblée Générale

L'ARSIA en quelques chiffres


Que sera le budget 2023 ?

Après un rapport sans réserve émis par le réviseur d’entreprise indépendant et l’approbation officielle des comptes 2022 par l’Assemblée, Katelijne Smets, Directrice de l’ARSIA, a présenté le budget 2023. « L’objectif premier de l’asbl reste toujours de concevoir un budget en équilibre : ni perdre, ni gagner de l’argent », précise-t-elle d’emblée. Et en effet, après les fortes turbulences de l’année 2022, il a fallu se réinventer, être créatif pour limiter les dépenses face à l’inflation affectant tous les postes et monter un budget 2023 réaliste et adaptable au besoin, face à de potentiels nouveaux obstacles…
Pour ce faire a d’abord été établi un relevé des services jamais facturés malgré leur coût en ressources humaines, et qui le sont devenus : encodage manuel des inventaires ovins, rapports de visite trimestrielle pour le secteur porcin, création de troupeau pour espèce supplémentaire, repêche dans la biothèque, attestations pour administrations, notaires, avocats,…

Ensuite, les aides financières de la Région Wallonne, de l’AFSCA et du Fonds de santé ont fait l’objet d’âpres mais constructives discussions, souvent en collaboration avec notre homologue flamande la DGZ. La Directrice a exprimé ses remerciements au nom de l’ARSIA pour ces concertations et participations financières, indispensables au maintien de la santé de nos cheptels. La RW a augmenté son budget destiné au soutien des agriculteurs dans la prévention et l’éradication de certaines maladies. Le Fonds de santé a renforcé également ses subsides. Face à l’explosion des frais de fonctionnement de laboratoire, l’AFSCA a concédé aux asbls une enveloppe plus épaisse; un pas dans la bonne direction certes, mais pas encore une réelle indexation qui serait pourtant la bienvenue, au regard de l’inflation actuelle.

K. Smets a de même remercié le cabinet du Ministre Clarinval pour les échanges positifs liés aux rétributions légales inchangées depuis plus de 10 ans, situation devenue intenable ; une nouvelle législation est imminente.
Les collaborations avec la DGZ et l’awé sont des pistes déjà bien tracées et qui seront poursuivies afin de trouver ensemble des solutions et ne pas dépenser inutilement. La gestion et l’exploitation de la biothèque en sont un bel exemple.
Les actions arsia+ restent quasi similaires en 2023. Près de 700 000 € sont redistribués aux éleveurs cotisants.
En termes d’investissements important, les projets IT sont devenus incontournables telle que la dématérialisation, mais il y en reste bien d’autres à développer ; un grand défi : mettre à la disposition des éleveurs des outils efficients et à moindre coût.

Programmée prochainement, l’installation de panneaux photovoltaïques soulagera la facture énergétique.
Enfin pour maitriser les frais liés à la charge salariale, nous avons sollicité nos collaborateurs.trice.s et remercions ici plusieurs d’entre elles pour leur adaptabilité et leur disponibilité ; pendant la saison hivernale très chargée, elles ont en effet « migré » vers d’autres départements pour y assurer de nouvelles missions, ce qui a permis de limiter le recours au travail intérimaire.
A la question d’un éleveur inquiet d’une vision stratégique de l’asbl, la Directrice a confirmé qu’un nouveau plan quinquennal est en préparation, le précédent touchant à sa fin cette année. Il devra tenir compte de la baisse constante du nombre d’éleveurs et de bovins et de la diminution des activités de laboratoire liées aux plans de lutte IBR et BVD lesquels approchent, et c’est une bonne nouvelle pour l’élevage, de leur objectif final de statut indemne de la Belgique.
Et de conclure… « 2022 nous a appris que rien n’est jamais acquis. Il faut rester flexible face aux imprévus. Nous avons limité les dégâts en 2022 et veillerons à ce qu’il en soit de même en 2023 ».


Le message du Ministre Clarinval

Les 20 ans de l’ARSIA ont été pour Jean-Pierre Servotte, représentant du Ministre Clarinval, l’occasion de dresser un rapide bilan du chemin parcouru. « L’amélioration de l’état sanitaire de nos troupeaux, toutes espèces confondues, est indéniable ». Si les raisons en sont très certainement multifactorielles, il a toutefois relevé parmi elles et d’abord, « l’attention particulière des éleveurs wallons à la santé de leurs cheptels, investis massivement dans les luttes IBR et BVD mises en œuvre et soutenues financièrement par les Fonds de santé. Nos vétérinaires garantissent quant à eux sur le terrain une grande expertise scientifique. Troisièmes piliers de la prévention et du contrôle des maladies de troupeau, l’ARSIA et la DGZ ont fourni un encadrement et des outils performants pour ce faire ».

Mais rien n’est jamais acquis… La santé animale reste un enjeu majeur, étroitement lié à la santé humaine : zoonoses, antibiorésistance, perturbations climatiques impactantes. « Nous devrons toujours faire face à de nouvelles maladies dans nos élevages.

En tant que Ministre fédéral de l’Agriculture, j’aurai à cœur de prévenir plutôt que de guérir et ma volonté est de coordonner les efforts des acteurs de la santé animale et les mesures pour éviter et limiter au maximum l’impact de nouvelles menaces sanitaires ». Un exemple en est la rédaction en concertation avec le secteur d’un projet d’Arrêté en vue de limiter l’introduction et la potentielle propagation de besnoitiose en Belgique ».

La problématique de l’antibiorésistance reste une préoccupation majeure du gouvernement fédéral et il reste du chemin pour atteindre les objectifs de réduction. « A cet effet, l’outil BIGAME est une interface utile non seulement en termes d’enregistrement des médicaments administrés et délivrés sur l’exploitation, mais également en termes de management vétérinaire ».
Le porte-parole du Ministre Clarinval conclut, « L’occasion m’est aujourd’hui donnée de saluer le travail remarquable de l’ARSIA ces 20 dernières années et au travers d’elle, de tous les éleveurs et vétérinaires dans tous les secteurs dans lesquels ils interviennent. Vous êtes des acteurs essentiels en matière de santé publique, d’élevage, de sécurité de la chaîne alimentaire, de bien-être animal, d’agroécologie, de biodiversité et de rapports entre les êtres humains et le monde animal. Vous êtes des acteurs sur lesquels je sais que je peux m’appuyer ».

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