La vigilance reste de mise, mais grâce à la vaccination, la Belgique est mieux armée face à la FCO-8
L’AFSCA a récemment confirmé la présence du virus de la fièvre catarrhale ovine de sérotype 8 ( FCO-8 ) chez de jeunes bovins dans les provinces de Liège et de Namur, suite à des analyses effectuées à l’ARSIA. Les animaux concernés ne présentaient aucun symptôme : le virus a été identifié lors de contrôles liés aux procédures d’exportation et de la surveillance de routine.
Bien que la FCO-8 circule depuis plusieurs années en France, il s’agit des premiers cas confirmés en Belgique depuis longtemps.
Vaccination : objectif atteint
La campagne de vaccination obligatoire contre trois virus – FCO-3, FCO-8 et la maladie hémorragique épizootique ( MHE) – révèle toute son efficacité. « Les animaux peuvent toujours être infectés par les virus, mais les animaux bien vaccinés ne présentent aucun symptôme ou des symptômes beaucoup moins graves. De plus, nous approchons de la fin de la saison vectorielle, ce qui réduit considérablement la propagation du virus », précise Aline Van den Broeck, porte-parole de l’AFSCA.
Protéger la santé animale, préserver la stabilité économique des exploitations et maintenir la sécurité de toute la filière restent toutefois prioritaires.
Conséquences pour les éleveurs et le commerce
La Belgique considérée désormais comme zone contaminée pour la FCO-8, le commerce avec les Etats membres est modifié. Les conditions de mouvements de bovins sont strictes en ce qui concerne les échanges avec les pays indemnes de FCO-8 ( Pays-Bas, Allemagne, … ). Des dérogations peuvent être accordées, dépendant notamment de leur statut indemne ou non. En général, les pays indemnes exigent :
- que les animaux soient vaccinés par le vétérinaire d’exploitation,
ou
- que les animaux aient été traités, avant leur départ, avec un insecticide pendant au moins 14 jours et aient été soumis à un test PCR avec des résultats favorables minimum 14 jours après le début du traitement insecticide.
Les conditions de mouvements vers des pays non indemnes de FCO 8 ( France, Italie, Espagne, … ) ne sont quant à elles pas modifiées.
Qu’en est-il des animaux destinés à l’abattoir ?
- Ils doivent provenir d’établissements dans lesquels aucune infection par le virus de la FCO, ni aucun signe clinique de FCO n’ont été signalés au cours des 30 jours précédant le départ.
- Ils sont transportés sous contrôle officiel directement à l’abattoir de destination en vue d’un abattage dans les 24 heures après leur arrivée.
- L’éleveur informe l’abattoir du déplacement au moins 48 heures avant le chargement des animaux.
- Le cas échéant, les bovins sont transportés uniquement vers les abattoirs désignés par l’État membre de destination.
Pour plus d’informations
- Listes des pays de l’UE disposant de dérogations liés au BTV
- Procédure (Procédure 1688869) et assouplissements (Tableau) liés aux échanges intracommunautaires de ruminants dans le contexte de la FCO
