Avenir de la lutte IBR – Nos réponses à vos questions

Ces questions ont été posées par les participants (éleveurs ou vétérinaires) au webinaire organisé par l’ARSIA en février 2021. Si ce n’est encore fait et pour bien comprendre ces questions et réponses, nous vous invitons à le visionner ici.


Questions relatives aux tests de dépistage


En se basant sur la courbe d‘anticorps de la 2nde vidéo (rappels), comment expliquez-vous que certains bovins présentent un résultat ininterprétable à plusieurs reprises au cours du temps ?

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Un résultat ininterprétable signifie que l’intensité de la réaction chimique constituant le test se situe entre le seuil de négativité et le seuil de positivité. L’animal auquel appartient l’échantillon a autant de chance d’être indemne qu’infecté. La réaction étant « intermédiaire », il n’est donc pas possible de déterminer le statut de l’animal sur base du test.

 4 raisons possibles expliquent ce résultat :

  1. Le taux d’anticorps est en cours d’augmentation suite à une infection très récente
  2. Le taux d’anticorps est en cours de diminution, par exemple dans le cas d’un veau indemne ayant reçu du colostrum d’une mère vaccinée ou infectée
  3. Une réaction chimique faible en réponse à une infection par un autre herpèsvirus proche de l’IBR (réaction croisée avec le test gB uniquement)
  4. Un élément biologique présent dans le sang du bovin perturbe la réaction chimique du test. Ces éléments ne sont pas clairement identifiés.

Dans un contexte d’assainissement ou de certification, le bovin sera considéré comme « a priori suspect » et il est indispensable de le tester une deuxième fois afin de pouvoir déterminer son statut.

En cas d’infection, le taux d’anticorps continuera d’augmenter et le résultat deviendra positif. Lors de résultats douteux, suspects, les vétérinaires de l’ARSIA déterminent le statut de l’animal au cas par cas sur base du profil de résultats obtenus sur une batterie de tests complémentaires.

Ces résultats ininterprétables sont inévitables dans toute lutte, il faut « vivre avec » et utiliser les procédures de confirmation comme l’ARSIA le réalise depuis des années.

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Quid des faux positifs au test gB ?

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Le test ELISA IBR gB a en effet l’avantage d’être plus sensible (moins de faux-négatifs) et plus précoce que le test ELISA IBR gE mais il a l’inconvénient de donner plus souvent un résultat positif sur des animaux pourtant indemnes contre l’IBR.

La première source de résultats positifs au test ELISA IBR gB sur un animal indemne est la vaccination. En principe ce test n’est utilisé que sur des animaux non vaccinés, mais il n’est pas toujours facile de connaitre le statut vaccinal d’un animal notamment s’il a été acheté. Par ailleurs, des vaccinations « accidentelles » ou « involontaires » sont également possibles (seringues à usage multiple mal rincées) et conduire à de tels résultats.

Chez les animaux n’ayant jamais été vaccinés, des infections par des virus apparentés au virus de l’IBR peuvent également être à l’origine de résultats faussement positifs (réactions croisées) au test ELISA IBR gB.

Une étude est en cours afin d’améliorer encore le diagnostic de ces cas positifs au test gB et non infectés par l’IBR.

Ceci étant, les résultats faussement positifs au test ELISA IBR gB ne sont pas réellement problématiques étant entendu qu’il existe des tests complémentaires dont le test ELISA IBR gE permettant de facilement confirmer l’absence d’infection.

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Le test gE est-il efficace  ?

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En matière de test de laboratoire, le terme « efficace » n’est pas utilisé, il est plutôt fait mention de « sensibilité » et de « spécificité ». Le test parfait n’existe pas, que ce soit en médecine humaine ou en médecine vétérinaire. (Le test doit être capable de donner un résultat positif quand l’animal est malade et un résultat négatif quand l’animal est non-infecté.)

Le test gE actuellement utilisé est suffisamment sensible et spécifique pour être utilisé dans le cadre du plan de lutte, il est validé par le laboratoire de référence et a été utilisé dans d’autres pays ayant éradiqué l’IBR. La Belgique peut atteindre l’assainissement grâce à ce test.

Néanmoins, le test gB est un test plus sensible permettant de détecter l’infection plus rapidement. Ce test ne peut pas être utilisé sur des animaux vaccinés mais sera de plus en plus utilisé à l’avenir dans le plan de lutte étant donné l’interdiction de vacciner au sein des troupeaux indemnes. D’ici quelques années, le test gB sera le test principalement utilisé.

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Lait de tank


Dans les exploitations laitières, les acquisitions et les maintiens de statut peuvent se faire par le lait de tank. Quel est le prix d'une telle analyse? Est-ce que le vétérinaire d'exploitation doit faire le prélèvement et en est-il responsable? Quelles "variations" seront possibles dans le délai de deux mois entre les prélèvements ?

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Effectivement, le maintien du statut indemne peut et pourra encore se faire via le lait de tank et ce, uniquement pour les exploitations exclusivement laitières comme défini dans l’AR IBR càd 95 % de femelles > 24 mois de type laitier, etc.

L’ARSIA envoie à toutes les exploitations exclusivement laitières un courrier permettant de s’inscrire à ce type de suivi, réalisé environ tous les 2 mois (entre 6 et 9 semaines) et l’éleveur choisit laboratoire agréé avec lequel  souhaite travailler. Le prélèvement peut être réalisé par l’organisme interprofessionnel pour le contrôle de la composition du lait ou par le vétérinaire d’exploitation. Le tarif dépend du laboratoire et des modalités de prélèvements choisies par l’éleveur.

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Qui prévient l’éleveur et le vétérinaire en cas de résultat positif sur lait de tank ? Le statut du troupeau est-il directement suspendu ?

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Comme pour les tests sur prises de sang, le laboratoire d’analyse est chargé de communiquer le résultat (négatif ou positif) des tests au détenteur et au vétérinaire.

Parallèlement, il transmet tous ces résultats par voie électronique à l’ARSIA et à la DGZ en vue de l’attribution ou la prolongation des statuts IBR.

Lors de résultats positifs sur le lait de tank dans le cadre du maintien d’un statut indemne, une procédure de confirmation est automatiquement lancée par le laboratoire d’analyse sur l’échantillon positif et un deuxième prélèvement est généralement réalisé dans les 7 jours. De nombreux examens complémentaires sont réalisés sur ces échantillons tant au laboratoire de première ligne qu’au laboratoire national de référence.

Selon les résultats obtenus, au même titre que des analyses sur prises de sang, l’administration de la santé prendra les décisions nécessaires à la gestion du dossier.

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Quelle est la sensibilité des tests sur lait de tank?  Quel est le pourcentage de bovins infectés que le test est capable de détecter ?

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La capacité de détection des tests sur lait de tank varie d’un type de test à l’autre. Les tests détectant les anticorps totaux, applicables uniquement en l’absence d’animaux vaccinés, sont plus sensibles que les tests détectant les anticorps anti-gE dans le lait de tank. Ainsi les tests « anticorps totaux » deviennent généralement positifs au-delà de 2-3 % de vaches positives alors que pour les tests gE sur lait de tank, il en faut généralement minimum 8-9 %.

Le seuil de détection des tests ELISA gE sur lait de tank est donc comparable au seuil de détection de la procédure par tirage au sort, elle aussi calibrée pour détecter les troupeaux avec plus de 10 % d’animaux infectés.

Ce seuil de détection peut paraitre relativement haut, mais il arrive chaque année que des troupeaux avec un taux d’infection inférieur à 10 % soient détectés par ces tests ou procédures. De plus, il faut avoir à l’esprit que lors de contamination d’un troupeau indemne, le taux d’infection dépasse très rapidement le seuil des 10 %. En effet, le virus de l’IBR est extrêmement contagieux et l’infection se répand comme une trainée de poudre.

Un avantage non négligeable des procédures de maintien sur le lait de tank est leur fréquence permettant de vérifier le statut du troupeau tous les 2 mois, ce qui permet une détection beaucoup plus précoce des contaminations que la procédure de maintien annuelle sur prises de sang.

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Vaccination IBR


Pourquoi interdire dans le futur la vaccination contre l’IBR puisqu'on a des vaccins marqués ?

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Il n’y aura pas d’interdiction de vaccination au « sens strict ». La vaccination sera toujours obligatoire dans les troupeaux infectés et pourra être utilisée en cas de contamination d’un troupeau indemne.

L’interdiction de vaccination imposée par le nouveau règlement européen concerne uniquement les troupeaux indemnes et est tout à fait logique dans le sens où la vaccination est un outil d’assainissement visant à ralentir la propagation du virus en réduisant la contagiosité des animaux infectés mais elle n’a aucun effet de prévention ni de protection contre les infections extérieures du troupeau. Seules les mesures de biosécurité sont à même d’avoir cet effet de prévention.

Rappelons que la vaccination contre l’IBR n’empêche pas l’infection ! Elle limite les signes cliniques et la quantité de virus excrétés mais n’empêchera pas l’animal de devenir porteur latent du virus, ni le troupeau de perdre son statut indemne.

Par ailleurs, l’utilisation des vaccins marqués impose d’utiliser le test ELISA gE,  moins sensible que les tests conventionnels ce qui implique  un risque plus élevé de résultats faussement négatifs pouvant conduire à l’attribution d’un statut « faussement indemne » au troupeau.

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J'ai le statut I4A. Lors de la vente d'un animal qui aurait été vacciné en 2017, le résultat de l'analyse demandée par l'acheteur révèle la présence d'anticorps vaccinaux. Suis-je obligé de reprendre la bête? Mon statut est-il remis en cause ?

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NON. Ce n’est pas prévu.

Le statut ne sera pas remis en cause à la suite d’un résultat gB+ gE- sur un animal. Dans le futur, l’achat d’animaux vaccinés au sein de troupeaux indemnes sera interdit mais ce n’est pas encore d’application.

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Est-ce qu'il faudra un jour éliminer à un moment donné les gB+ dans les troupeaux gE-? Les vaches âgées sont souvent de très bonnes vaches dans le troupeau ?

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Il n’est pas prévu d’obliger la réforme des vieux animaux vaccinés et indemnes d’IBR. A partir d’une certaine date, ces animaux gB+ gE- ne pourront plus être vendus à d’autres troupeaux indemnes mais pourront rester au sein des troupeaux indemnes jusqu’à leur réforme.

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Jusque 2024, il est toujours possible de vacciner si on accepte de renoncer au statut indemne pour un statut assaini. Pourquoi dans ce cas, faut-il maintenir le statut « assaini » par un bilan complet et non plus un tirage au sort ?

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Il y a 2 raisons à cela :

  1. Les bilans de maintien du statut « assaini » doivent pouvoir servir pour l’acquisition du statut « indemne », laquelle nécessite 2 bilans sérologiques (animaux de plus de 1 an) espacés de minimum 2 à maximum 12 mois... Il ne faut pas oublier que le statut « assaini » est à la base un statut de transition entre le statut infecté et le statut indemne qui sera notamment attribué aux troupeaux en « stage d’attente » de 2 ans après vaccination.

  2. L’argument le plus souvent avancé par les vétérinaires et les détenteurs qui souhaitent maintenir la vaccination dans les cheptels indemnes est la gestion du risque de contamination, par le voisinage ou le commerce. En d’autres termes, cela veut dire que les cheptels indemnes qui décident de continuer la vaccination sont précisément ceux qui se considèrent comme les plus « à risque » d’infection. Or on sait que dans un cheptel vacciné existe un risque plus important de non détection de l’infection par rapport à un troupeau naïf ou qui ne vaccine plus depuis plus de 2 ans. Travailler sur base d’un bilan dans les cheptels vaccinés réduit le risque de détection tardive des cas d’infection. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Loi de Santé Animale n’autorise les maintiens par tirage au sort dans les cheptels indemnes qu’au-delà de la 3ième année de statut auxquelles s’ajoutent les 2 années de stage d’attente sans vaccination, soit in fine, uniquement dans les troupeaux qui ne vaccinent plus depuis au moins 5 ans !

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Pourquoi l'ARSIA n'impose-elle pas ses propres protocoles de vaccination de manière à avoir une ligne unique ?

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Le vétérinaire d’épidémiosurveillance est à même de conseiller le meilleur protocole de vaccination en fonction de la situation particulière de votre troupeau. Les vétérinaires de l’ARSIA sont disponibles si nécessaire pour fournir des conseils à ce sujet.

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Pâturage


Les troupeaux « engraisseurs purs » peuvent-ils mettre leurs animaux en pâture ?

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Les troupeaux « engraisseurs purs » ne peuvent pas faire pâturer leurs bovins qu’ils soient indemnes ou non. Ces troupeaux doivent pratiquer l’élevage « hors sol ».

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Est-il possible pour un éleveur de savoir où se trouvent les troupeaux I2, par exemple via Google Maps ?

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Il n’y a pas de carte permettant de visualiser la position des quelques troupeaux infectés restants. Cependant, il est possible pour tout détenteur de connaitre le statut sanitaire (IBR et BVD) de ses voisins de prairie soit,

  • en téléphonant au service administration de la santé de l’ARSIA (085/23 05 15 option 4)
  • via CERISE (recherche sur base du nom, du N° de troupeau ou d’un N° de bovin)
  • en envoyant le N° complet d’un bovin (précédé du code pays) via le système SMS (0496 27 74 37).

Par ailleurs, une carte avec la localisation des troupeaux I2 ne serait probablement pas très utile car elle serait basée sur l’adresse des bâtiments d’élevage et non sur les parcelles où des bovins infectés risquent d’être présents.

Malheureusement, il n’existe pas dans SANITEL de recensement de toutes les prairies utilisées par un troupeau bovin. Seules les prairies « à distance » (situées au-delà d’un rayon de 25 Km) doivent être enregistrées dans SANITEL. Il est donc techniquement impossible pour l’ARSIA de proposer une carte des parcelles avec le statut sanitaire des troupeaux.

Lors d’une contamination dans un troupeau indemne, l’ARSIA réalise une enquête épidémiologique au cours de laquelle tous les troupeaux de contact potentiels via les pâtures sont recensés sur base des déclarations de l’éleveur. Ces troupeaux sont ensuite contactés personnellement par l’ARSIA afin de les avertir du risque de contamination de leur troupeau. Des contrôles sérologiques sont parallèlement prescrits dans ces troupeaux en vue de vérifier leur statut.

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Un vétérinaire peut-il faire la constatation légale que des bovins d’un autre troupeau sont présents sur la prairie d’un troupeau indemne ?

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Non. Le vétérinaire agissant pour le compte de son client ne pourra pas être considéré comme un témoin « neutre » tant par une société d’assurance que par un tribunal. En cas d’intrusion d’un ou de plusieurs bovins dans une pâture ou pour faire constater l’absence de mesures prises par un détenteur I2 pour éviter le contact entre ses bovins et ceux des prairies adjacentes (absence de double clôture, etc.), il est préférable de faire appel à un agent de police dont les constations pourront faire foi devant un tribunal.

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Que sait-on sur l'infection via la faune sauvage ? Y a-t-il des analyses sur le gibier tué lors des chasses ?

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Les scientifiques se sont depuis longtemps penchés sur le risque lié à la faune sauvage en matière d’IBR. Il faut d’abord définir ce que le terme « faune sauvage » implique dans le cadre de la lutte IBR.

Certains agents infectieux touchant les bovins sont capables d’infecter d’autres espèces (dont parfois, l’homme) et d’autres pas. Cet obstacle se résume sous le nom de « barrière d’espèce », un concept simplificateur recouvrant en réalité une série complexe d’étapes dont le franchissement est nécessaire pour que s’effectue le passage. Plus les espèces sont différentes, plus la barrière d’espèce est grande et donc la probabilité de transmission, faible.

En matière d’IBR, les buffles, les bisons ainsi que les zébus,  espèces très proches des bovins, peuvent en effet être infectés par le virus de l’IBR et éventuellement leur transmettre en retour.

Les ruminants sauvages (chevreuils, cerfs) peuvent aussi être infectés mais sont par contre incapables de retransmettre la maladie aux bovins. Il s’agit donc de « culs de sac » épidémiologiques.

Enfin, la faune sauvage « non ruminante » (sangliers, renards, blaireaux, lapins, lièvres, etc.) quant à elle ne peut pas être contaminée par le virus de l’IBR et ne joue donc aucun rôle.

Le transport « mécanique » de virus IBR via des cadavres ou avortons transportés par les renards est également impossible.

Cependant, les cervidés et d’autres ruminants domestiques (ovins, caprins) peuvent transmettre aux bovins leurs propres herpèsvirus (CpHV- 1, CvHV- 2) qui sont très proches du virus de l’IBR (BoHV-1).

Ces virus apparentés ainsi que d’autres herpèsvirus bovins (BoHV-2 et BoHV-5) peuvent être à l’origine de la production d’anticorps perturbant les résultats des tests ELISA IBR gB.

En résumé la faune sauvage a un impact potentiel sur les tests de dépistage mais pas vraiment sur le risque d’infection des troupeaux indemnes.

Des études sont actuellement en cours afin de déterminer quels herpèsvirus sont à l’origine des résultats faussement positifs au test ELISA gB observés en Belgique.

En termes de faune « domestique », les moutons et les chèvres peuvent contracter l’IBR et la transmettre aux bovins. Malgré cette possibilité théorique, aucune perte de statut au cours des 5 dernières années n’a permis de tenir pour responsables ces espèces  d’une perte de statut.

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Un troupeau I2 peut-il pâturer ?

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En 2021, oui et ce, sans modalité supplémentaire qu’avoir un statut en ordre.

Dès 2022, les troupeaux « infectés » pourront encore mettre les animaux en pâture s’ils respectent certaines modalités prouvant la vaccination effective des bovins c’est à dire en réalisant des prélèvements sur une sélection d’animaux pour la recherche des anticorps vaccinaux.

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Pour des questions d'assurance en cas de litige entre deux "voisins", est-ce bien le détenteur de troupeau I2 qui doit garantir la biosécurité (double clôture) ?

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En effet, la responsabilité de la biosécurité incombe aux troupeaux « infectés », actuellement I2.

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Et si un bovin d'un troupeau I3 passe la clôture et va chez un troupeau infecté, est-ce la faute de l'éleveur "infecté" ?

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Non, cela reste la responsabilité du détenteur de l’animal qui s’est échappé. L’état des clôtures de part et d’autre étant bien évidemment à vérifier aussi.

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Communication statut IBR


Le système de SMS fournira-t-il l'info I3a et I3b au lieu de I3 comme actuellement ?

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Oui, il est prévu que le système SMS soit adapté dès l’entrée en vigueur de la nouvelle législation afin que les utilisateurs puissent avoir à disposition les informations nécessaires à la commercialisation ou non des bovins.

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Un I2 engraissement peut-il en même temps circuler comme marchand ?

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Un troupeau ne peut pas avoir un statut de négociant et d’engraisseur simultanément. Cependant, il n’est pas interdit qu’un responsable ait plusieurs casquettes et soit responsable d’un troupeau de négociant et à une autre adresse d’un troupeau d’engraissement pur.

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Perte de statut indemne - Contamination


Lors de perte de statut indemne, y a-t-il des symptômes ou les recontaminations sont-elles asymptomatiques ?

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La majorité des animaux infectés lors des quelques cas de recontaminations présentent peu voire pas de signes cliniques. La très grande majorité des contaminations de troupeaux indemnes sont détectées via les prises de sang et non sur base de signes cliniques.

Il semble donc que la majorité des souches circulantes soient peu virulentes. Certains troupeaux ayant perdu le statut indemne ont signalé des cas de conjonctivites.

Ceci étant, bien que très rares, des souches virulentes existent manifestement encore dans quelques troupeaux et ont été à l’origine de signes cliniques sévères ayant entrainé la mort de certains animaux qui à l’autopsie présentaient des lésions typiques d’IBR, confirmée par des résultats positif au test PCR.

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Un fermier non responsable de la recontamination de son troupeau, pourra-il faire partie des quelques troupeaux non indemnes après 2024 ?

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Théoriquement oui. Il aura la possibilité de réformer à son propre rythme dans un délai maximum de 4 ans à dater de la date de perte du statut indemne. Tous les animaux gE+ devront avoir été réformés avant le terme de ces 4 années.

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En cas d'épuration totale et de repeuplement à partir de troupeaux I4A, quelles seront les contraintes pour accéder au statut I4A ? Un stage sera-t-il nécessaire, des bilans sanguins ou des photos ?

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Non. Dans ce cas de figure, la législation européenne prévoit de pouvoir attribuer directement le statut indemne (I4A ou I4B) pour autant que les animaux proviennent bien d’un troupeau indemne, que ces animaux n’aient pas été mis en contact avec des bovins de statut inférieur durant le transit et que les examens à l’achat soient réalisés.

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Dans le cadre d'une contamination IBR dont l’éleveur n’est pas responsable, avez- vous légalement le droit d'imposer un rythme d'élimination de 30% par an sur 3 ans, d’autant plus que la nouvelle Loi Européenne ne l'impose pas ? Pourquoi ne pas laisser le fermier choisir son propre rythme d'élimination des gE+ ?

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La législation européenne ne fixe en effet aucune règle en matière de gestion des troupeaux infectés. Cette gestion est laissée à l’appréciation de chaque Etat membre et dans le cas de la Belgique, ces modalités seront régies par Arrêté Royal.

Cependant, la Loi de Santé Animale impose aux pays ayant un programme de lutte IBR approuvé d’obtenir le statut indemne à l’échelon national endéans un maximum de 6 ans, ce qui indirectement conduit ces pays dont le nôtre à imposer des modalités de réforme pour les animaux gE+.

Dans le cas de la Belgique, compte tenu du stage d'attente de 2 années sans vaccination nécessaire à l'obtention du statut indemne, tous les animaux gE+ doivent être réformés pour le 31 octobre 2023 afin que ces troupeaux puissent être qualifiés indemnes à la date de dépôt de notre dossier auprès de la Commission européenne.

Le taux de réforme de 30 % par an imposé aux troupeaux I2 tient compte des 3 années qu'il reste pour atteindre cet assainissement et a pour but d'éviter que certains n'attendent la dernière minute avant de réformer ces animaux.

Les troupeaux indemnes ayant perdu leur statut depuis moins de 4 ans ainsi que les troupeaux indemnes qui perdraient à l'avenir leur statut, auront la possibilité de réformer les animaux infectés à leur propre rythme mais dans un délai maximum de 4 ans à dater de la date de perte du statut indemne.

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Une contamination pouvant être due à du sperme contaminé récolté sur des taureaux infectés, y a-t-il un risque pour les doses de centres d’insémination artificielle, qui proviennent de l'étranger ?

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Concernant les doses « importées » à partir d’un Etat membre de l’UE, la législation 88/407 mise en place en 1988 impose l’utilisation de taureaux indemnes d’IBR pour la production de semences.

Concernant l’importation de doses en provenance de pays « tiers » (pays hors UE), les certificats d’importation imposent eux aussi que les taureaux utilisés soient indemnes d’IBR.

Le risque de contamination par l’IBR via des doses d’inséminations est donc nul, que les doses utilisées soient produites au sein de l’Union Européenne ou importées de pays « hors UE ».

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Indemnisations


Quid des indemnisations (en fonction de la génétique BBB ou PN) ?

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Pour l’instant, il n’y a pas de consensus national sur un système d’indemnisation à charge du Fonds sanitaire pour l’élimination des bovins infectés par l’IBR, comme il en existe en cas d’abattage « par ordre » dans les foyers de brucellose ou de tuberculose. Ni les modalités ni les montants d’une éventuelle indemnisation n’ont donc encore été discutés. Toutefois, si un tel système devait être mis en place, il y a consensus sur le fait qu’il serait réservé aux seuls cas de pertes du statut indemne. Par ailleurs, il est plus que probable que ce système s’inspirerait de ce qui est déjà en place pour la brucellose et la tuberculose, à savoir une estimation de la valeur de remplacement des animaux par un expert, avec déduction de la valeur bouchère.

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